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C’est moi, Greg.
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De mon côté, je me sens en pleine forme car j’ai fait de belles rencontres sur Paris la semaine dernière:
Et en plus, j’ai une superbe nouvelle à t’annoncer: ma nouvelle vidéo YouTube est sortie:
C’est une vidéo exceptionnelle que je ne pensais pas réaliser il y a 2 mois. Tes likes/commentaires sont les bienvenus dessus 🙏.
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Allez, c’est parti pour cette 47ème édition.
Au sommaire de cette édition 🔍
Semaine #46- La hausse continue 📈
Mes conseils de la semaine - Mets en concurrence TA banque (analyse du secteur bancaire)
La vidéo de la semaine - Interview exclusive de Christian Hecker, cofondateur de Trade Republic
La MinutEduc - Une banque, ça sert à toi ?
Update sur mon portefeuille - Pourquoi j’ai vendu mes ETF sur Degiro ?
Quelques news sur La Bourse: Make it Easy
Mes prochaines interventions
⏳ Temps de lecture : 20 minutes
🌎 Semaine #46 - La hausse continue 📈
La semaine dernière, je te posais une question relative au nombre d’années qu’il a fallu à l’indice Nasdaq 100 pour retrouver son niveau de mars 2000 après sa chute de 82%. 28% d’entre vous avaient la bonne réponse: 14 années.
Les marchés viennent de terminer leur 3ème semaine de hausse. L’indice S&P 500 a gagné près de 10%, la zone Euro plutôt 8% avec l’indice Eurostoxx 50 et 7% pour les pays émergents.
Alors, si on regarde depuis le 1er janvier, que font les principaux indices boursiers ?
+17.57% pour le S&P 500 (en noir)
+14.62% pour le MSCI World (en vert)
+14.42% pour l’Eurostoxx 50 (en orange)
+8.61% pour l’or (en jaune)
+5.94% pour le MSCI EM (marchés émergents, en mauve)
-10.46% pour le MSCI China (en rose)
🔑 Mes conseils de la semaine - Mets en concurrence TA banque
Il y a quelques semaines, un avis de l’Autorité Belge de la Concurrence (l’ABC) relatif au secteur bancaire est sorti (tu peux le consulter ici). Alors, j’ai décidé de le lire dans son entièreté (+ de 80 pages) et de te partager ci-dessous plusieurs choses importantes. Je pense que le secteur bancaire en Belgique ressemble aussi à d’autres secteurs bancaires en Europe et que certaines réflexions ci-dessous sont probablement applicables dans d’autres pays européens.
Remise en contexte
En Belgique, les banques BNP Paribas Fortis, KBC/CBC, Belfius et ING sont les quatre plus grands acteurs en Belgique. Ces 4 banques belges se partagent environ 70% des comptes en Belgique.
Si on regarde l’évolution au cours des 30 dernières années, on peut remarquer clairement que les dépôts à vue et les dépôt d’épargne réglementés ont eu une croissance très importante. En effet, en 2022, les comptes à vue et comptes d’épargne réglementés représentaient près de 80% des liquidités des clients:
Au cours des dernières années, on a également pu observer une profonde transformation du paysage bancaire. Par exemple, le nombre de banques en Belgique ne fait que diminuer (79 banques en 2022) alors qu’il y avait 176 banques dans les années 80. Le nombre d’agences a aussi fortement diminué avec 3590 agences en 2022. Le nombre de distributeurs est également passé de 8200 en 2017 à 4705 en 2022. Cette transformation conduit de plus en plus à une concentration des acteurs.
La situation n’est pas neuve puisque ces 4 banques belges se partageaient déjà plus de 80% du gâteau en 2008. Il est aussi important de souligner que, dans d’autres pays, la situation est semblable. En effet, pour un grand nombre de pays européens, le degré de concentration du secteur bancaire est élevé comme on peut le voir ci-dessous:
Alors, pourquoi les gros acteurs se consolident ? D’après l’ABC, plusieurs facteurs peuvent expliquer cela:
La recherche d’une plus grande stabilité des groupes bancaires ;
L’internationalisation accrue des acteurs. Aujourd’hui, plus de 80% de l’actionnariat des banques Belges est détenu par des groupes étrangers ;
Des économies d’échelle pour faire baisser les coûts fixes ;
Les grandes barrières à l’entrée ;
Ou encore le rôle des autorités de régulation.
Problèmes soulevés par l’Autorité Belge de la Concurrence
Offre de services comparable
L’avis de l’ABC mentionne clairement que les principales banques en Belgique proposent les mêmes services.
Par exemple, si j’ai de l’argent que je souhaite garder en cash, on va me proposer un compte à vue, compte épargne réglementé ou encore des comptes à terme. Si je souhaite fructifier mon épargne, on va me proposer les fonds d’investissement qui sont gérés par la même institution et qui coutent souvent plus de 1,5% par an. Jamais un banquier ne va parler de diversification de stratégie et de gestion passive. Pourtant, la gestion passive représente aujourd’hui plus de 35% des montants gérés dans le monde. Mais aucun banquier n’en parle directement.
Taux d’intérêt pas en ligne avec le marché
Alors, pourquoi il y eu cet avis de l’ABC ? Car les banques belges ont proposé pendant très longtemps des taux d’intérêt faibles sur l’épargne malgré la hausse des taux de dépôt de la Banque Centrale Européenne depuis juillet 2022. Le taux d’intérêt de dépôt est l’un des trois taux d’intérêt directeurs que la BCE détermine toutes les six semaines au titre de sa politique monétaire. Il représente l’intérêt (en %) que les banques perçoivent lorsqu’elles déposent des liquidités pour 24 heures auprès de la BCE.
Il est intéressant de lire dans l’avis de l’Autorité Belge de la Concurrence que le rendement moyen de l’épargne dans les 4 grandes banques belges est plus faible que le rendement de l’épargne dans les autres banques:
De plus, on peut aussi remarquer que les banques belges ont augmenté très, très lentement le taux d’intérêt sur les dépôts d’épargne par rapport à l’évolution des taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne (en bleu ci-dessous):
Faisons un calcul basique et simpliste. Si on fait la somme des comptes à vue et compte épargne, cela représente environ 640 milliards d’euros. Imaginons la situation où les banques déposent cet argent à la BCE et gagnent 4% sur une année et en redistribuent 2.5% aux épargnants. Cela fait une opération lucrative et sans risque pour les banques de l’ordre de 9,6 milliards d’euros (1,5% * 640 milliards d’euros). Ce calcul se veut simpliste mais, selon moi, les banques n’ont pas été très réactives avec l’augmentation des taux car, avec le différentiel de taux entre celui de la BCE et celui qu’elles donnent aux épargnants, elles se priveraient d’une partie importante de leurs revenus.
Complexité du calcul du taux d’intérêt
Les banques des autres pays en Europe semblent toutes offrir des taux d’intérêt uniques pour rémunérer les comptes d’épargne. Il n’y a que la Belgique et la Hongrie qui ont un double taux: de base et de fidélité.
Pour moi, la prime de fidélité devrait être supprimée pour avoir un et un seul taux. Quand les banques commerciales déposent de l’argent auprès de la BCE, il y a un et un seul taux d’intérêt. Pas de prime de fidélité. A mes yeux, la prime de fidélité est contreproductive pour deux raisons :
Elle pousse l’épargnant belge à laisser son épargne « dormir » ;
Elle le contraint aussi à ne pas bouger de banque, sinon l’épargnant belge ne sera pas rémunéré dessus.
C’est injuste pour moi. De plus, le paiement des intérêts n’est pas juste à mon sens. Pour le taux de base, c’est le 1er janvier qu’il est payé. Et pour la prime de fidélité, c’est tous les trimestres mais pour une somme qui est restée immobile sur le compte pendant 12 mois. Ce n’est pas juste car les banques commerciales sont payées tous les jours par la BCE sur l’argent qu’elles déposent auprès d’elles. Pourquoi les banques belges ne paient pas des intérêts mensuels à leurs clients ?
C’est possible à mettre en œuvre. Prenons un exemple avec le courtier Trade Republic (régulé par la BAFIN en Allemagne). Trade Republic travaille avec des banques dépositaires bien connues et les liquidités déposées auprès de ce courtier sont rémunérées à un taux de 4% brut par an et payées mensuellement. C’est donc possible de le faire, mais les banques belges ne veulent pas le faire.
Manque de mobilité des clients
Passer d’une banque à une autre n’est pas qu’une affaire de coûts économiques. Beaucoup d’études ont montré qu’il y a des coûts psychologiques à changer de banque mais aussi des coûts liés à la collecte d’informations. Les études montrent d’ailleurs que les déposants actuels ont de fortes probabilités de rester clients là où ils sont plutôt que de changer de banque malgré des taux plus intéressants ailleurs.
Le manque de mobilité des clients est également dû aux contraintes administratives. Imaginons un client belge qui dispose de 30 000 euros et qui, frustré des taux d’intérêts faibles proposés par les acteurs traditionnels en Belgique, souhaite ouvrir un compte à l’étranger. Ouvrir un compte à l’étranger, dans une banque française ou allemande par exemple, n’est pas compliqué. Par contre, ce qui est compliqué, ce sont les obligations fiscales liées à détenir un compte à l’étranger. Si on détient un compte à l’étranger, il faut faire plusieurs choses : (i) Le déclarer au Point de Contact Central de la Banque Nationale de Belgique, (ii) le noter dans sa déclaration fiscale et (iii) déclarer les revenus liés à ce compte. Alors qu’il existe un partage d’informations entre le fisc belge et les institutions financières européennes, pourquoi obliger l’épargnant belge à devoir faire les deux premières démarches administratives ? A mes yeux, ces démarches administratives sont créées pour inciter l’épargnant belge à rester dans une banque belge, ce qui est contraire au principe de mobilité des capitaux.
De plus, les primes de fidélité sur les comptes d’épargne en Belgique sont souvent plus élevées que le taux de base, ce qui réduit la mobilité des clients. D’autres éléments dissuadent aussi les clients de changer de banques, comme la vente conjointe de produits. En effet, les banques ont souvent tendance à demander la souscription à d’autres services (assurance solde restant dû, assurance habitation, …).
Si je reprends un passage repris à la page 38 de l’avis de l’ABC:
Alors que juridiquement le consommateur est laissé libre de choisir le prestataire de cette assurance conformément à la législation, les règlements de certaines banques conditionnent l’assurance restant dû à un crédit hypothécaire souscrit auprès de leur établissement, limitant ainsi dans les faits la possibilité pour le consommateur de choisir son prestataire d‘assurance solde restant dû. Ainsi, si l’ensemble des principaux acteurs adoptent ce type de pratiques, le consommateur se trouve face à un choix limité de prestataires en dehors de la banque auprès de laquelle il a souscrit son crédit. En effet, les assurances solde restant dû des autres banques ne lui sont pas ouvertes.
En d’autres termes, si je souhaite faire un crédit hypothécaire, mon banquier va me dire de « tout mettre chez lui » pour avoir des conditions plus intéressantes. Et si je déroge à une condition durant le prêt, mes avantages sont perdus.
En tant que client d’une banque, je me sens contraint et même forcé à ne pas changer de banque. Je vais te partager une anecdote. Je viens de faire un crédit hypothécaire avec une grande banque, et la première condition de l’offre de crédit est de souscrire à une assurance habitation avec une compagnie d’assurances liée étroitement avec cette banque. En tant que consommateur, je me sens limité dans l’offre de choix des prestataires.
Enfin, d’autres problèmes ont été soulevés dans ce rapport, comme le manque de transparence, l’asymétrie d’informations ou encore l’interaction très fréquente entre les membres de la direction des principales banques.
Pour terminer, l’avis de l’ABC constate que le marché de la banque de détail en Belgique est actuellement et historiquement dominé par les 4 principaux acteurs. Ce marché présente les caractéristiques d’un oligopole. Pour rappel, un marché oligopolistique est un marché sur lequel un nombre limité d’acteurs représente la majorité des parts de marché. La concurrence sur un marché oligopolistique est caractérisée par des interactions stratégiques entre les entreprises
Solutions à mettre en œuvre
Informer le consommateur est primordial. Mais il faut que l’information soit centralisée au bon endroit, de manière neutre et indépendante et surtout que cette information soit facile à comprendre. Au plus l’épargnant belge est informé (et au plus cette information est facile à comprendre), au plus il disposera d’éléments compréhensibles afin de pouvoir prendre des décisions qui sont bonnes dans sa situation personnelle. Au niveau de l’information, on pourra même aller plus loin que ce préconise l’ABC. On pourrait expliquer aux consommateurs ce qui se passe dans d’autres pays européens pour l’inciter à se remettre régulièrement en question et à éventuellement prendre des décisions qui sont meilleures pour ses économies.
Ensuite, comme le dit l’ABC, il faut favoriser la mobilité des clients. Pour favoriser la mobilité des clients, il faudrait simplifier l’ouverture/la fermeture/le transfert des comptes auprès des banques belges. Aujourd’hui, cela prend des semaines avant d’ouvrir un compte en Belgique. Ce sont des dizaines de pages à lire et surtout, c’est beaucoup de temps. Les équipes opérationnelles des banques sont souvent débordées par les demandes et une simple ouverture de compte peut prendre plusieurs semaines. Quand on voit toute la paperasse administrative à l’ouverture d’un compte auprès d’une banque belge traditionnelle, cela démotive fortement le particulier à bouger. Il faudrait aussi interdire les offres conjointes pour laisser le libre-choix à l’épargnant.
Il faudrait aussi supprimer la prime de fidélité. Dans la majorité des autres pays en Europe, les banques proposent des taux d’intérêt uniques pour rémunérer les comptes d’épargne. C’est plus simple, facile et transparent. Je pense aussi, pour aller plus loin, qu’il faut inciter les banques à payer des intérêts mensuellement. Elles reçoivent des intérêts tous les jours, pourquoi l’épargnant belge doit-il attendre trois mois avant de recevoir quelque chose ? Ce n’est pas juste à mes yeux.
Comme en France, introduire un Livret A avec un taux d’intérêt défini par l’Etat pourrait être une solution pour protéger l’épargnant et inciter les institutions financières à proposer des taux d’intérêt en ligne avec le marché actuel. Quand on voit qu’en France, le taux de répercussion du taux de dépôt de la BCE sur les taux d’épargne est 3 fois plus important que le taux en Belgique, ça fait réfléchir.
Les régulateurs peuvent protéger les grandes banques, mais pas au détriment des épargnants. Les banques belges sont dans une bonne situation financière. A la lecture de l’Avis de l’ABC, il est intéressant d’observer que plus de 90% des dépôts des épargnants belges se trouvent dans des banques belges. A peine 10% dans des banques de droit étranger. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de banques de droit étranger en Belgique ?
Pour avoir discuté avec plusieurs acteurs internationaux qui souhaitent s’implanter en Belgique et qui sont déjà présents dans d’autres pays limitrophes, les organismes belges de régulation financière « ne voient pas d’un très bon œil l’arrivée de petits acteurs cherchant à dynamiser le marché de l’épargne en Belgique ». Allons même un peu plus loin, avec un peu plus de transparence sur les pratiques des régulateurs. Cela pourrait être très utile pour les particuliers.
Ensuite, je pense vraiment que les autorités devraient présenter, en toute indépendance et neutralité, les différentes possibilités. Prenons l’exemple des plans d’épargne-pension qui constituent le troisième pilier. Je n’ai jamais vu de comparaisons faites par les autorités entre un plan d’épargne-pension (fiscalement déductible) et un investissement dans des fonds d’investissement passifs (non fiscalement déductibles). Le fait de ne pas parler des autres solutions d’investissement qui existent ne fait que renforcer une réalité : l’aveuglement des épargnants belges par rapport aux produits fiscalement « intéressants ». Les banques incitent fortement les belges à souscrire à ce type de produits, sans présenter les éventuels désavantages par rapport à une solution classique. Cela renforce l’immobilisme.
Enfin, l’éducation financière doit également être mise en avant pour favoriser la mobilité des personnes. Dans l’esprit de beaucoup de personnes, une banque qui est en ligne et qui a 5 ans d’existence est plus fragile qu’une banque avec des agences physique et qui a 50 ans d’existence. Pourtant, ce n’est pas spécialement le cas. Et on l’a vu avec la crise sanitaire qui a eu des effets négatifs sur le ratio de solvabilité des grandes banques. Une banque traditionnelle va avoir des coûts fixes (de par ses infrastructures physiques) élevés et ces coûts fixent ne sont pas du tout compressibles en période de volatilité plus élevée.
Pour terminer, n’oublions pas que ce sont les clients qui ont, à mes yeux, le pouvoir de faire changer des choses. Regardons ce qui s’est passé avec le bon d’Etat belge proposé à 2.81% brut pour 12 mois. Plus de 20 milliards d’euros ont été investis dedans et les épargnants belges ont envoyé un signal très fort aux banques : adaptez vos taux à la réalité du marché.
📽 La vidéo de la semaine - Interview exclusive de Christian Hecker, cofondateur de Trade Republic
Il y a un mois, j’ai passé 24 heures chez Trade Republic. J’ai rencontré beaucoup de personnes et une personne m’a marqué: Christian Hecker, le cofondateur de Trade Republic.
Et j’ai eu la chance de l’interviewer avec mon homologue français Nicolas Chéron et d’en faire une nouvelle vidéo YouTube.
Dans cette vidéo, Christian Hecker partagera avec toi:
La raison pour laquelle il a créé Trade Republic ;
L’arrivée du PEA en France ;
Les raisons du choix de travailler avec la Bourse d’Hambourg ;
Le traitement de la TOB pour les résidents belges ;
Ou encore ses moments plus difficiles au sein de Trade Republic.
Pour regarder la vidéo, tu peux cliquer ci-dessous:
PS: Si tu y penses, un petit Like et commentaire sous la vidéo m’aideraient tellement dans ma mission d’éducation financière. Merci beaucoup pour ton soutien 😃.
🔎 La MinutEduc - Une banque, ça sert à quoi ?
Le rôle principal d’une banque est d’être l’intermédiaire entre les déposants (qui prêtent de l’argent à la banque) et les emprunteurs (comme les entreprises et les particuliers).
L’actif d’une banque est composé (i) des prêts aux clients (entreprises et particuliers), (ii) de divers placements, (iii) des fonds détenus en espèces et (iv) des prêts interbancaires. Le passif est composé (i) des dépôts des clients, (ii) les prêts interbancaires contractés par la banque, (iii) les titres de créances et (iv) les fonds propres de la banque.
Voici une illustration simplifiée du bilan d’une banque (Source: BCE):
Les fonds propres est la somme de 2 éléments: les moyens financiers mis à la disposition d’une banque par ses actionnaires ET les bénéfices qui n’ont pas été distribués.
Les fonds propres agissent comme un coussin financier contre les pertes. Pour reprendre les termes exacts de la BCE, “Lorsque de nombreux emprunteurs se trouvent soudain dans l’incapacité de rembourser leur prêt ou lorsque la valeur de certains investissements de la banque se contracte, par exemple, la banque subit des pertes et peut même faire faillite si elle ne dispose pas de coussins de fonds propres. En revanche, si elle est dotée d’une assise en fonds propres solide, elle peut l’utiliser pour absorber les pertes, poursuivre ses activités et servir ses clients.”
💰 Mon portefeuille - Pourquoi j’ai vendu mes ETF chez Degiro ?
La semaine dernière, je t’ai partagé que je n’ai plus d’ETF chez Degiro. Tout se trouve chez Trade Republic maintenant.
Pourquoi j’ai entamé ce processus de rationalisation ?
Pour avoir tous mes ETF à un seul et même endroit, c’est plus simple à suivre ;
Pour être cohérent avec mon rôle d’ambassadeur chez Trade Republic ;
Car les emprunts chez Degiro me coutaient de l’argent.
En effet, j’avais emprunté quelques milliers d’euros via Degiro pour investir en Bourse (moins de 3% de mes investissements), mais les taux sont devenus très élevés passant de 5.25% à 6.9% à partir de début 2024:
Donc voici comment je m’y suis pris:
J’ai mis à jour mon tableau de Bord ;
J’ai mis tout mon coussin de sécurité chez Trade Republic pour financer l’achat des ETF ;
Je me suis connecté le jeudi 9 novembre à 10h01 pour vendre mes ETF sur Degiro ;
J’ai racheté directement dans la foulée les mêmes ETF chez Trade Republic. Pour l’ETF iShares MSCI World que j’avais acheté il y a près de 4 ans, j’ai décidé de faire une pondération pour réinvestir dans un ETF sur le S&P 500, un ETF sur le MSCI Europe, et deux nouveaux ETF que je n’avais pas. Un ETF suivant le Japon et un autre l’Asie-Pacific développée, hors Japon. En faisant comme cela, je ne changeais pas mes allocations et cela me permet d’y voir clair ;
Chez Degiro, mon portefeuille n’était que du cash après les ventes. Après avoir fait cela, j’ai transféré tout mon cash vers mon compte privé ;
Le lundi 13 novembre, j’ai reçu l’argent sur mon compte privé et je l’envoyais directement vers mon compte Trade Republic ;
Depuis le mardi 14 novembre, mes liquidités fructifient chez Trade Republic (à du 4% brut par an actuellement, payable tous les mois).
Au total, j’ai vendu pour environ 53 000 euros d’ETF comme tu peux le voir ci-dessous:
Que j’ai rachetés dans la foulée. D’abord près de 46 000 euros le jour même, dans les minutes qui ont suivi. Le solde d’environ 7200 euros a été investi le mardi 14 novembre après réception de l’argent lié à la vente des ETF chez Degiro. Ci-dessous, vous voyez mes opérations faites sur Trade Republic:
Combien ça m’a coûté au total ? Un peu de temps pour préparer cela sur mon fichier Excel. Et 11 euros chez Degiro et 9 euros chez Trade Republic. C’est à dire 20 euros au total.
Pourquoi je n’ai pas transféré mes ETF de Degiro vers Trade Republic ? Pour 2 raisons principales:
Temps: cela prend plusieurs semaines de transférer les titres financiers. Je ne voulais pas que ces titres “trainent dans la nature” ;
Argent: transférer un ETF, ça coûte minimum 20 euros chez Degiro (sans compter d’éventuels d’autres frais). J’en avais 5 chez Degiro, donc minimum 100 euros de frais. 20 euros de frais de courtage < 100 euros de frais de transfert.
Donc, dans 2 semaines, tous mes investissements en ETF se passeront sur Trade Republic et cela sera plus simple pour moi de n’avoir que ce courtier pour suivre mes différents ETF.
J’ai choisi Trade Republic pour mes investissements mensuels en ETF car:
C’est automatique
0€ de frais de courtage
J’évite le risque d’oubli en vacances
J’évite aussi le risque d’erreur opérationnelle
& Je peux investir à partir de 1 euro par plan d’épargne, grâce au fractionnement d’ETF.
Si tu veux investir tous les mois de manière automatisée et sans frais de courtage (ou profiter de 4% brut sur le cash non investi pour faire fructifier ton coussin de sécurité), alors tu peux ouvrir un compte chez Trade Republic en cliquant ci-dessous:
[Sponsor ❤️] Trade Republic est le plus grand courtier en Europe. J’ai un partenariat rémunéré avec eux. Un immense merci pour leur soutien dans ma mission d’éducation financière.
📰 Quelques news sur La Bourse: Make it Easy
Alors, quelles sont les nouvelles depuis la semaine dernière ?
J’ai été à Paris où j’ai rencontré plusieurs personnes qui font aussi de l’éducation financière, comme Léa Lejeune, Jawlan Wassel ou encore Fathi Aichouch ;
Durant mon séjour à Paris, j’ai aussi donné une formation à une 30aine de personnes qui font partie d’un groupe de boursicoteurs ;
J’ai également eu la chance d’enregistrer un podcast qui sortira d’ici un mois ;
Plusieurs interventions dans la presse belge et luxembourgeoises sont prévues dans les prochains jours.
🎤 Mes prochaines interventions
Au programme:
Le 30 novembre, je retourne à Paris pour 24 heures express durant lesquelles je vais rencontrer mon cher ami, Guillaume Simonin. Cela fait presque un an que nous parlons ensemble, que nous faisons des projets communs et nous allons prendre une belle après-midi pour papoter ;
Le soir, c’est une soirée privée à laquelle je vais assister autour de la gestion de fortune, l’éducation financière et la digitalisation du métier.
Un immense merci 🙏
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui. C’était long, je m’en rends compte.
Un immense merci aussi d’avoir pris le temps de lire cette édition. Si tu as des questions, tu peux m’envoyer un message. Je réponds toujours avec le 😀.
Passe une agréable journée et à la semaine prochaine,
Greg
PS: Si tu as 2 minutes, tu peux aussi:
La partager à tes amis, collègues et famille. Cela m’aidera énormément, merci d’avance
Hello Gregory,
Une question concernant la vente de tes actifs sur Degiro.
Comme tu as les as vendu et rappatrié le cash sur ton compte bancaire, avant de les réinvestir sur TR, ne devras tu payer payer la Flat Tax de 30% sur la perception des gains (je ne sais pas si tu résident fiscal belge ou Luxo).
Merci à toi pour tes articles !
Antoine
Merci pour l'information de qualité. Pourrais-tu stp partager le code ISIN des ETFs Japon and Asie Pacifique? Merci :-)